Le Cygne et la chauve-souris

Keigo Higashino

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    17 février 2024

    Un polar sinueux et d'atmosphère

    Voilà une bien curieuse affaire : Kuraki, un homme sans histoire et sans mobile apparent, avoue avoir tué deux hommes.
    Tout semble limpide et pourtant ce n'est pas si simple : son fils Kazuma et Mirei, la fille de l'une des victimes, réfutent cette thèse. S'ensuit une enquête à bas bruit, sinueuse et retorse.
    Kuraki est-il l'assassin lucide et implacable qu'il prétend être ?

    Keigo Higashino mène le lecteur dans les méandres d'une enquête labyrinthique où chacun semble être le détenteur d'un lourd secret. Le rythme est volontairement lent, l'ambiance pesante, lourde de sens pour finalement prendre un tour plus rapide dans la seconde partie, les révélations se succédant les unes après les autres. Plus alambiqué que fracassant, ce polar-ci intrigue jusqu'à la fin.

    Un polar curieux, un polar d'atmosphère, aux antipodes du polar américain, plus viscéral et rythmé. Et voilà la grande richesse du genre.


  • Conseillé par
    20 novembre 2023

    Japon, policier

    Quel plaisir de retrouver la plume de l’auteur pour une nouvelle enquête qui nous emmènera de Tokyo à la province d’Aichi (Nagoya).

    J’ai aimé les deux enquêteurs : Godai le plus expérimenté et Nakamachi le jeune qui ne lâche pas l’affaire. Mais Godai m’a exaspérer à répéter que les femmes sont toutes des comédiennes.

    J’ai découvert que lors des procès eu Japon, les victimes n’avaient pas le droit de citer. De puis peu, une instance spéciale a été créée : le système de participation des victimes.

    J’ai appris qu’il existait un Jour du respect des anciens, avec une date précise chaque année, le 3e lundi de septembre.

    Dans ce roman, les personnages se posent la question de la durée de prescription des crimes qui semble exister depuis peu dans le pays.

    J’ai aimé que la fille de la victime et le fils de l’assassin ne croient pas au déroulé des faits ; que chacun cherche de son côté, et qu’ils finissent par se rencontrer.

    Bien sûr, j’ai aimé retrouver des quartiers de Tokyo que j’avais visité au printemps : le quartier chic de Ginza, le quartier manga Akihabara, le shinkansen…

    Et je n’en reviens toujours pas de la pollution lente des japonais qui, entre autre et dans le roman, boivent sans cesse du café dans des gobelets en carton.

    Bref, j’ai aimé que dans ce polar, ce soient les enfants qui enquêtent sur la base de leur intuition concernant leur parent.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du restaurant Asunaro dans lequel tous se retrouvent à des moments différents : fils et fille de victime ; policiers.


  • Conseillé par
    16 octobre 2023

    Quand le meurtrier n'est pas celui qui avoue

    Le roman de Keigo Higashino est écrit avec un style et une délicatesse toute japonaise.
    Une double enquête, avec d'un côté la police et de l'autre les enfants d'une victime et d'un supposé assassin qui ne souhaitent que la vérité, que ce soit pour l'accusé que pour la victime.
    D'un rythme assez lent, mais qui nous tient quand même en haleine, un récit dont on ne peut deviner l'issu… un polar comme on les aime !
    À découvrir !